Bibliographie et références

Payot

Le projet Les Sorbiers Rouges est une célébration de la littérature et de la poésie, de sa lecture à voix haute et de la mise en musique et en images des textes. C’est un éloge de l’écrit comme source d’informations et d’archives ; et aussi la mémoire physique, le témoin historique, les traces biographiques. C’est dans le texte que résident la connaissance, la compréhension et la transmission.

La sélection bibliographique a été établie par Vincent Bélet, gérant de Payot Libraire à La Chaux-de-Fonds ; Sylvain Malfroy, historien de l’art, de l’architecture et de la ville, à Neuchâtel ; Guillaume Babey, historien de l’art ; Marcel Schiess, auteur et producteur des Sorbiers Rouges.

Les articles publiés sur le site Les Sorbiers Rouges présentent à chaque fois une sélection bibliographique vous permettant d’approfondir les différentes thématiques abordées.

La sélection bibliographique des Sorbiers Rouges

  • J.-B. Baronian, Baudelaire, Gallimard.
  • J.-B. Baronian, Verlaine, Gallimard.
  • C. Baudelaire, les fleurs du mal, Gallimard.
  • C. Baudelaire, Le spleen de Paris. Petits poèmes en prose, Gallimard.
  • S. Fillipetti, Victor Hugo, Gallimard.
  • V. Hugo, L’art d’être grand-père, Mille et une nuits.
  • V. Hugo, Les Châtiments, Gallimard.
  • V. Hugo, les Contemplations, Gallimard.
  • J. Keats, La poésie de la terre ne meurt jamais, Poesis.
  • J. Keats, Les odes, Arfuyen.
  • A. de Noailles, Anthologie poétique et romanesque, Le Livre de Poche.
  • M. Proust, A. de Noailles, Correspondance (1901-1922), Rouergue.
  • R. M. Rilke, Lettres à un jeune poète, Gallimard.
  • R. M. Rilke, Nouveaux poèmes. Suivi de Requiem, Points.
  • R. M. Rilke, Poèmes épars. 1907-1926, Points.
  • P. Verlaine, Fêtes galantes. Romances sans paroles. Précédé de Poèmes saturniens, Gallimard.

 

  • G. Banu, Le théâtre d’Anton Tchekhov, Ides Et Calendes.
  • A. Pavlovitch Tchekhov, La Cerisaie, Gallimard.
  • T. Williams, La chatte sur un toit brûlant, Robert Laffont.
  • T. Williams, La ménagerie de verre, Avant-scène théâtre No 1480
  • T. Williams, La ménagerie de verre, Robert Laffont.
  • T. Williams, Soudain l’été dernier, Robert Laffont.
  • T. Williams, Un tramway nommé désir, Robert Laffont.
  • R. de Candé, Jean-Sébastien Bach, Seuil.
  • P. Cassard, Claude Debussy, Actes Sud.
  • A. Charton, Debussy, Gallimard.
  • J.-M. Fauquet, César Franck, Fayard.
  • L. Le Guay, Serge Prokofiev, Actes Sud.
  • A. Tubeuf, Le lied. Poètes et paysages. Schubert, Schumann, Brahms, Wolf, Mahler, Actes Sud.
  • A. Tubeuf, Schubert. L’ami Franz, Actes Sud.
  • Collectif, La part des ancêtres, Dunod.
  • Collectif, Que cherchons-nous dans nos origines ? Belin.
  • J. Allais, Se libérer et guérir des blessures familiales. La psychogénéalogie, J’ai Lu.
  • A. Ancelin Schützenberger, Aïe, mes aïeux! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme, Desclée De Brouwer.
  • A. Ancelin Schützenberger, Exercices pratiques de psychogénéalogie. Pour découvrir ses secrets de famille, être fidèle aux ancêtres, choisir sa propre vie, Payot.
  • A. Ancelin Schützenberger, Le plaisir de vivre, Payot.
  • A. Ancelin Schützenberger, Psychodrame d’une vie, C. Esmenjaud Glasman, Desclée De Brouwer.
  • A. Ancelin Schützenberger, Psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi, Payot.
  • M. Andersen, L’emprise familiale. Comment s’affranchir de son enfance, Marabout.
  • E. Bissone Jeufroy, L’héritage invisible. Secrets de famille, deuils inachevés, loyautés… se libérer des maux de nos ancêtres avec la psychogénéalogie, Larousse.
  • M. Bromet-Camou, Guérir de sa famille et enfin vivre sa vie. Les bienfaits de la psychogénéalogie, Points
  • N. Canault, Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres. L’inconscient transgénérationnel, Litos.
  • N. Chassériau, Psychogénéalogie au quotidien. Envie de comprendre votre passé familial ? Hachette Pratique.
  • B. Clavier, Les fantômes familiaux. Psychanalyse transgénérationnelle, Payot.
  • B. Couvert, Hériter de l’histoire familiale ? Ce que la science nous dévoile sur la psychogénéalogie, Rocher.
  • P. Del Castillo, La symbolique des prénoms. Le jardin secret de nos mémoires familiales, Quintessence.
  • P. Del Castillo, L’absence en héritage. Ces hommes célèbres qui n’ont pas connu leur père, Dervy.
  • O. Groff Lebellec, Se libérer du poids du passé. La psychogénéalogie, Chronique sociale.
  • D. Knafo, Constellation familiale. Une plongée dans l’âme familiale pour trouver sa juste place, F. Lanore.
  • E. Porge, Les noms du père chez Jacques Lacan. Ponctuations et problématiques, Erès.
  • I. de Roux, La psychogénéalogie. Comprendre son histoire familiale, s’en affranchir et gagner en liberté, K. Segard, Eyrolles.
  • M. Sélénée, La thérapie des constellations familiales. Pour mettre fin aux schémas répétitifs familiaux et écrire votre propre histoire, Guy Trédaniel.
  • M.-G. Thomas, Pratique de la psychogénéalogie. Approfondissez votre histoire familiale et révélez vos ressources, Jouvence.
  • M.-J. Trouchaud, 50 exercices de psychogénéalogie, Eyrolles.
  • P. Van Eersel, J’ai mal à mes ancêtres ! La psychogénéalogie aujourd’hui, C. Maillard, Albin Michel.
  • Collectif, Être père, disent-ils, J’ai Lu.
  • P. Bailly, Le roman de Jim, Gallimard.
  • K. Blixen, La ferme africaine, Gallimard.
  • K. Blixen, Sept contes gothiques, Stock.
  • K. Blixen, Le festin de Babette et autres contes, Gallimard.
  • P. Bruckner, Un bon fils, Le Livre de Poche.
  • S. Chalandon, Profession du père, Le Livre de Poche.
  • S. Chalandon, Enfant de salaud, Le Livre de Poche.
  • C. Colomb, Les esprits de la terre, Florides Helvètes.
  • B. Comment, L’ombre de mémoire, Gallimard.
  • D. Foenkinos, Les souvenirs, Gallimard.
  • S. Germain, Magnus, Gallimard.
  • J. Giono, Mort d’un personnage, Grasset.
  • A. Goscinny, Le bruit des clefs, NIL.
  • E. Halfon, Un fils comme un autre, La Table Ronde.
  • M.-H. Lafon, Histoire du fils, Gallimard.
  • N. Levy, Chers grands-parents, Mon poche.
  • E. Louis, Qui a tué mon père, Points.
  • K. Mann, Nouvelle d’enfance, Rivages.
  • P. Modiano, Un pedigree, Gallimard.
  • S. Prudhomme, L’enfant dans le taxi, Minuit.
  • Y. Queffélec, L’homme de ma vie, Points.
  • B. Richard, La chambre noire, Favre.
  • D. Rossano, Un père sans enfant, Allary.
  • B. Schlink, La petite-fille, Gallimard.
  • J. Sfar, Comment tu parles de ton père, Le Livre de Poche.
  • G. Simenon, Le fils, Le Livre de Poche.
  • Collectif, Quand la mort éclaire la vie, L’Iconocolaste.
  • S. Allix, Le test. Une expérience inouïe. La preuve de l’après-vie ? Le Livre de Poche.
  • A. Ancelin Schützenberger, Sortir du deuil. Surmonter son chagrin et réapprendre à vivre, Payot.
  • P. Ariès, « L’homme devant la mort » Tome 1 : Le temps des gisants, Points.
  • P. Ariès, « L’homme devant la mort » Tome 2 : La mort ensauvagée, Points.
  • M.-F. Bacqué, Le deuil à vivre, Odile Jacob.
  • R. Barthes, Journal de deuil. 26 octobre 1977-15 septembre 1979, Points.
  • L. Basset, Cet au-delà qui nous fait signe, Albin Michel.
  • E. Canetti, Le Livre contre la mort, Le Livre de Poche.
  • C. Ceylac, À l’amour, à la vie. Témoignages, Flammarion.
  • C. Fauré, Vivre le deuil au jour le jour, Albin Michel.
  • C. Fauré, Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel.
  • B. Favre, Soigner les vivants et parler aux morts, Favre.
  • L. Flem, Comment j’ai vidé la maison de mes parents. Une trilogie familiale, Points.
  • C. Fleury, Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment. Gallimard.
  • C. Grange, Le dernier souffle. Accompagner la fin de vie, Gallimard.
  • M. de Hennezel, La mort intime. Ceux qui vont mourir nous apprennent à vivre, Pocket.
  • D. Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation, Le Livre de Poche.
  • V. Jankélévitch, La mort, Flammarion.
  • E. Kübler-Ross, La mort est un nouveau soleil, Pocket.
  • E. Kübler-Ross, Sur le chagrin et le deuil. Trouver un sens à sa peine à travers les cinq étapes du deuil, Pocket.
  • G. Raimbault, Parlons du deuil, Payot.
  • P. Ricoeur, Vivant jusqu’à la mort. Suivi de Fragments, Points.
  • A. Sauteraud, Vivre après ta mort. Psychologie du deuil, Odile Jacob.
  • V. Stevens, Le cœur en morceaux. De la perte de l’autre à la reconstruction de soi, Ellipses.

Essais littéraires

  • R. Debray, Conseils d’un père à son fils. Bilan de faillite, Gallimard.
  • D.-A. Mendelsohn, Une odyssée. Un père, un fils, une épopée, J’ai Lu.
  • F. Pajak, Manifeste incertain, tome 6, Blessures, Noir sur Blanc.
  • C. Pavese, Littérature et société. Suivi de Le mythe, Gallimard.
  • C. Pavese, Le métier de vivre, Gallimard.
  • D. Sangsue, Les fantômes comme les chats choisissent leur maître, La Baconnière.
  • S. Sontag, Sous le signe de Saturne, comprenant Fascinant Fascisme, Seuil.
  • J. Starobinski, L’encre de la mélancolie, Seuil.
  • T. Terzani, Le grand voyage de la vie. Un père raconte à son fils, Points.

Autobiographie

  • M. Barlow, Écrire l’histoire de sa vie, Chronique sociale.
  • R. Graves, Adieu à tout cela, Libretto.
  • J. Kristeva, Je me voyage, mémoires, entretiens avec Samuel Dock, Fayard.
  • K. Mann, Le tournant. Histoire d’une vie, Actes Sud.    
  • S. Mann, Tiens-toi bien ! Phébus.
  • A. de Noailles, Le livre de ma vie. Suivi d’Ici finit mon enfance. Avant-propos aux poèmes d’enfance. Suivi de La lyre naturelle, Bartillat.
  • F. Stachak, L’art d’écrire son autobiographie en 300 propositions d’écriture, Eyrolles.

Biographie

  • F. Martinez, Anna de Noailles, Gallimard.
  • J. Später, Kracauer, une biographie, Ithaque.
  • J. Boillat, Les véritables maîtres du Temps. Le cartel horloger suisse (1919-1941), Alphil.
  • A. Burki, L. Ebel, À l’heure des petites mains, Alphil.
  • P.-Y. Donzé, Les patrons horlogers de La Chaux-de-Fonds, Alphil.
  • A.-L. Grobéty, L’abat-jour, Campiche.
  • A.-L Grobéty, La Corde de mi, Campiche.
  • S. Lachat, Les pionnières du temps, Alphil.
  • S. Mahrer, Artisans de la modernité. Des horlogers juifs à La Chaux-de-Fonds, Alphil.
  • L. Marti, L’invention de l’horloger. De l’histoire au mythe de Daniel JeanRichard, Antipodes.
  • F. Angelier, Georges Bernanos. La colère et la grâce, Points.
  • H. Arendt, Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, Gallimard.
  • H. Arendt, Les Origines du totalitarisme. Eichmann à Jérusalem, Gallimard.
  • D. F. Bareth, La décision secrète d’Eisenhower. Saint-Dié, 24 novembre 1944. En Alsace et en Lorraine, la victoire sacrifiée, Nuée bleue.
  • M. Bloch, L’étrange défaite, Gallimard.
  • J. Chapoutot, Comprendre le nazisme, Tallandier.
  • J. Chapoutot, Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945), PUF.
  • J. Chapoutot, Histoire de l’Allemagne (1806 à nos jours), Que sais-je ?
  • J. Chapoutot, La loi du sang, Gallimard.
  • J. Chapoutot, Le meurtre de Weimar, PUF.
  • J. Chapoutot, La révolution culturelle nazie, Gallimard.
  • D. Delmas, La collection inavouable. De l’entre-deux-guerres aux spoliations du IIIe Reich, le périple d’un extraordinaire trésor artistique. L’histoire folle de la collection Gurlitt, Flammarion.
  • P.-K. Dick, Le maître du Haut Château, J’ai Lu.
  • R. Gary, Les cerfs -volants, Gallimard.
  • G. Grass, Le tambour, Points.
  • L. Joly, La falsification de l’histoire. Eric Zemmour, l’extrême droite, Vichy et les Juifs, Grasset.
  • L. Joly, La rafle du Vél’d’Hiv. Paris, juillet 1942, Grasset.
  • I. Kershaw, La chance du diable. Le récit de l’opération Walkyrie, Flammarion.
  • I. Kershaw, La fin. Allemagne, 1944-1945, Points.
  • I. Kershaw, Hitler, Flammarion.
  • I. Kershaw, Hitler. Essai sur le charisme en politique, Gallimard.
  • I. Kershaw, Le mythe Hitler. Image et réalité sous le IIIe Reich, Flammarion.
  • I. Kershaw, Qu’est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives d’interprétation, Gallimard.
  • K. Mann, Mise en garde. Essais, Phébus.
  • A. Mendelson, Une jeunesse sous l’occupation, Grasset.
  • C. Pavese, Le bel été. Trois romans, Gallimard.
  • D. Zagury, La barbarie des hommes ordinaires. Ces criminels qui pourraient être nous, Éditions de l’Observatoire.
  • S. Zweig, K. Mann, Correspondance 1925-1941, Libretto.
  • A. Aebischer, Mais oui, souviens toi du Hollandais, Alphil.
  • D. Capt, Fred, Aire.
  • A. Heiniger, Exil antifasciste et politique fédérale du refuge. Le camp de Bassecourt 1944-1945, Alphil.
  • Y. Mathieu, Une résistance franco-suisse. Le réseau Micromégas, Cabédita.
  • C. Rossé, Guerre secrète en Suisse 1939-1945, Nouveau Monde. 1944
  • Collectif, Lee Miller et la libération. Exposition, Saint-Malo, Chapelle Sainte-Victoire, du 18 juin au 29 septembre 2024, Hazan.
  • Collectif, Omaha Beach, 6 juin 1944, Dupuis.
  • J.-L. Barré, « De Gaulle, une vie » Tome 1 : L’homme de personne. 1890-1944, Grasset.
  • J.-P. Cointet, Sigmaringen. Une France en Allemagne. Septembre 1944-avril 1945, Perrin.
  • S. Gruszka, Le siège de Leningrad. Septembre 1941-janvier 1944, Tallandier.
  • J.-N. Jeanneney, Georges Mandel. L’homme qu’on attendait, Seuil.
  • A. Y. Kaplan, Intelligence avec l’ennemi. Le procès Brasillach, Gallimard.
  • D. Lapierre, L. Collins, Paris brûle-t-il ? Histoire de la libération de Paris, 25 août 1944,  Pocket.
  • J.-D. Morvan, T. Tcherkézian, Missak, Mélinée & le groupe Manouchian. Les fusillés de l’Affiche rouge, Dupuis.
  • J.-P Picaper, Opération Walkyrie. Stauffenberg et la véritable histoire de l’attentat contre Hitler, Archipoche.
  • A. Prost, P. Ory, Jean Zay. Le ministre assassiné. 1904-1944, Tallandier.
  • G. Streiff, Missak et Mélinée Manouchian. Un couple en résistance, Archipel.
  • E. Roussel, Pierre Brossolette, Pluriel.
  • P.-R. Saint-Dizier, C. Fernandez, Saint-Exupéry. 1900-1944, Glénat.
  • A. de Saint-Exupéry, Écrits de guerre. 1939-1944. Lettre à un otage, Gallimard.
  • V. Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard.
  • A. Tchakarian, H. Kosséian, Les commandos de l’Affiche rouge. La vérité historique sur la première section de l’Armée secrète, Litos.
  • O. Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la libération de Paris 1941-1944, Points.
  • J. Zay, Écrits de prison. 1940-1944, Belin.
  • J. Zay, Souvenirs et solitude, Alpha.

Portraits

Catherine Colomb, en 1917.
© Fonds C. Colomb, Centre des littératures en Suisse romande, UNIL
Susan Sontag alone on a bed.
N.Y.C. 1965.
Photograph by Diane Arbus
© New-York Times, by A.O. SCOTT
OCT. 8, 2019
Charles Baudelaire en 1855, par Nadar
©Wikipédia Commons
Sally Mann, photographie : Kim Rushing
© article New-York Times, Francine Prose, May 7, 2015
Rilke, Alma Moodie et Werner Reinhart à Sion en 1923  (© Archives littéraires suisses, ALS, Berne)

Extraits

«  C’est donc qu’ils vivent quelque part, qu’ils m’attendent. Pas à la Maison d’En Haut en tout cas, sur ce sol encombré d’herbes, d’arbres, de seigle, de pommes de terre, mais là sur la terre nue des grèves, sur la terre nue des vignes. Échapper un jour au regard attentif de Madame, voguer avec les enfants retrouvés dans le silence de la terre, rencontrer les violettes jaunes, les ceps transformés en fer ! »

 

Catherine Colomb, Les esprits de la terre

À QUI EST DEPUIS LONGTEMPS CONFINÉ DANS LA VILLE

 

À qui est depuis longtemps confiné dans la ville,

Il est fort doux de perdre son regard

Dans le beau visage ouvert du ciel d’exhaler une prière

En plein sourire du bleu firmament.

Qui serait plus heureux, lorsque, le cœur comblé,

Il se laisse choir, très las, en quelque délicieuse couche

D’herbes onduleuses, et lit une courtoise

Et douce histoire sur l’amour et ses peines ?

Rentrant au logis, le soir, l’oreille attentive

Aux plaintes de Philomèle, et l’œil

Épousant la course d’un petit nuage brillant qui passe,

Il se lamente qu’un tel jour ait pu si vite s’enfuir,

S’enfuir comme une larme répandue par un ange

Qui tombe dans la transparence de l’éther, silencieu-

            sement.

 

John Keats (juin 1816)

Traduction de l’anglais par Albert Laffay

Commandez les livres de cette sélection sur payot.ch et dans votre librairie PAYOT. Les livres de la Librairie éphémère sont disponibles à la librairie PAYOT de La Chaux-de-Fonds.

Renseignements par téléphone :  +41 32 916 16 06

Le dépliant PAYOT présentant la sélection bibliographique Les Sorbiers Rouges sera distribué dans les librairies PAYOT de La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Yverdon, Lausanne, Vevey, Genève Cornavin et Genève Rive Gauche, et sera remis à l’entrée des spectacles Les Sorbiers Rouges.

 

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Le Locle, le 16 mai 1946.

Madame Vve. Marcel Dubois

Le Prévoux

Madame,

    La longue maladie dont souffrait M. Dubois, les nouvelles que nous en avions ces dernières semaines ne nous laissaient pas beaucoup d’espoir de le revoir au Collège.
Nous aimions cependant penser que le mal lui laisserait encore quelques moments d’accalmie.
Notre vœu n’a pas été exaucé et son décès laisse l’école, comme sa famille, plongée dans une profonde tristesse.

    Au moment où il s’en va, la Commission scolaire et la Commission de l’école de commerce tiennent à vous dire combien elles ont apprécié M. Dubois. Il fut un excellent maître. Il connaissait parfaitement la langue allemande et savait l’enseigner. Cette tâche, si ardue parfois, il l’a toujours remplie avec dévouement, conscience et savoir-faire.  De plus, il a su gagner l’affection de ses élèves dont beaucoup sont devenus dans la suite de bons amis pour lui. Brisé par la souffrance physique et le deuil, il a fait vaillamment son devoir jusqu’au bout, laissant ainsi un bel exemple à tout son entourage, à notre jeunesse en particulier.

    Dans les heures difficiles que vous passez, les autorités scolaires vous expriment, ainsi qu’à toute votre famille, leur très vive sympathie et souhaitent que le bon souvenir que laisse votre cher défunt à toute notre population, la reconnaissance des autorités, des élèves, de leurs parents, vous soient de quelque réconfort dans votre deuil.

    C’est dans ces sentiments que nous vous prions d’agréer, Madame, nos salutations respectueuses.

Au nom de la Commission Scolaire :

Le Secrétaire
M.H Primault
Signature lisible

Le Président
Signature autographe, pas lisible

Au nom de la Commission
De l’École de Commerce :

Le Président
Signature autographe, pas lisible

Le Patois

Marcel-Henri Dubois parlait, lisait et écrivait le patois du Jura neuchâtelois.
Il note dans son cahier « A bâtons rompus No 3, en 1931 :

« Ce patois du Locle et de la Sagne que ma génération ignore complètement »

Pour Marcel-H. Dubois, le foyer c’est l’hoteau, la maison de la famille Dubois au Prévoux, qui doit son nom à un terme de patois :

3o Aussi, par conséquent, c’est pourquoi: Il était très avare, «djierè, a sn’aterma è n’i avai quasi gnyon, on ne l’ammâve pas», aussi, à son enterrement, il n’y avait quasi personne, on ne l’aimait pas (N Ch. de F.). Le lieutenant de police voulait que tout fût rangé et «le z ètsirle foûran dzère apohyî…» contre l’hotau, les échelles furent donc appuyées contre la maison (N Bér. Pat. neuch. 117).

Pour en savoir plus sur le patois neuchâtelois :

Université de Neuchâtel, dialectologie :

Le « patois » neuchâtelois est un dialecte de la langue francoprovençale, l’une des trois langues traditionnelles de l’espace gallo-roman, avec l’occitan dans le Sud, et le français (langue d’oïl, avec ses dialectes) au Nord. Neuchâtel se trouve à la limite nord-est du francoprovençal, qui comprend toute la Suisse romande (sauf le Jura), une partie du Jura français, le Lyonnais, le Forez, la Savoie et la Vallée d’Aoste (carte).

Comme tous les dialectes, le parler francoprovençal de Neuchâtel se distinguait légèrement d’un village, d’une vallée à l’autre, sans que cela pose de difficultés pour la compréhension mutuelle (carte).

Les derniers locuteurs du francoprovençal neuchâtelois ont malheureusement disparu dans les années 1920. Peu avant, conscient de sa disparition imminente, un groupe d’intellectuels et patoisants neuchâtelois a essayé de « sauver les meubles », en publiant un volume souvenir, contenant tous les textes en patois neuchâtelois qu’ils avaient pu rassembler. Ce volume a été publié à Neuchâtel en 1895; il se trouve dans toutes les bonnes bibliothèques du canton.

Ci-dessous, nous reproduisons le début d’un récit en patois de Boudry, rédigé par L. Favre, président du Comité du patois de la Société cantonale d’histoire et d’archéologie, avec sa traduction en français régional.
Voir le texte ment. : http://www5.unine.ch/dialectologie/NE_Presentation.html

Marcel Dubois, portrait de son père Abram-Henri Dubois, horloger loclois

Abram-Henri Dubois, né le 6 juillet 1858, l’état-civil indique le 26 juin, épouse Louise-Marie Simon-Vermot, née le 3 juin 1858, fille de Lucien, de Montlebon (Doubs, France), n’eurent point d’enfants, mais m’adoptèrent à la mort de mon père William, et furent mes parents, dont je vénère et bénis la mémoire tous les jours. Le numéro 73 de la Rue des Envers fut leur domicile de 1894 au 20 juillet 1930. Ma mère adoptive fut enterrée le jour de Noël 1918 (morte à 60 ans).

Celui que nous avons toujours appelé « Grand-Papa » par reconnaissance y fut veuf de 1918 à 1930, mais trouve à notre foyer et au contact de nos deux enfants des affections chaudes, un intérêt toujours en éveil. Dans mes « A bâtons rompus », j’ai essayé de faire revivre cette grande figure. Cher et bon Abram-Henri !

« Cet homme auquel je voue un véritable culte, une reconnaissance renouvelée à mesure que mes enfants grandissants attendent de moi davantage – l’enfant ne vivra pas de pain seulement…le cœur veut sa nourriture, l’esprit aussi.

Votre grand-papa ne m’a laissé manquer de rien, j’ai pris à son contact de grandes, de belles leçons d’énergie, de complaisance, de charité pratiquée sans parler, de dévouement, d’abnégation pour tous ceux qui avaient/auraient besoin d’aide.

Il aurait pu m’asseoir à l’établi, me faire quitter définitivement l’école. Il ne l’a pas fait.
Je suis bien certain que jamais pensée de lucre ne l’a effleuré à la croisée de « mes chemins ».

Un grand cœur
Un caractère

Un homme aux réactions vives, promptes, trop rudes souvent (un ressort qui se détend soudain et vous saute à la figure). »

Note de Marcel Dubois : « 105 kilos à 70 ans ! »

Faire-part de la mort d’Abram-Henri Dubois : « Non pour être servi, mais pour servir »