Biographie de
Marcel Schiess ©Maciej Czepiel
Né le 29 août 1960 à La Chaux-de-Fonds, a passé son enfance et sa scolarité au Locle.
Détenteur d’un Certificat en gestion culturelle, Universités de Lausanne, HEC et Genève, Faculté de Sociologie, auteur membre de la SSA, Société Suisse des Auteurs.
Dès l’âge de 20 ans il s’engage dans la création artistique et la diffusion culturelle, d’abord comme directeur d’un Centre culturel local, puis directeur d’une agence artistique. Aujourd’hui producteur de spectacles, d’événements culturels et de productions cinématographiques.
Membre fondateur à La Chaux-de-Fonds de plusieurs associations à vocation culturelle, dont le groupe INITIATIVE PRIVEE encourageant le mécénat culturel, les JMH Journées de la Métropole horlogère (marketing urbain), le Forum Transfrontalier Arc jurassien (mouvement citoyen) et l’Association l’expérience de la ville (projet photographique et éditorial).
Directeur de projet culturel
Directeur artistique
Producteur
Commissaire d’exposition
Responsable éditorial
Communication et Relations Publiques
Les Sorbiers Rouges
Portrait-Paysage de Marcel-Henri Dubois (1889-1946)
Un projet culturel multimédia et transfrontalier, réalisé avec Amandine Kolly, réalisatrice du film, graphiste et webmaster.
Film documentaire Le Barrage du Châtelot, une entreprise, des hommes, un paysage
réalisé par Amandine Kolly et Marcel Schiess.
Tournée de projections et débats publics dans l’Arc jurassien franco-suisse.
Film documentaire Le Barrage du Châtelot, une entreprise, des hommes, un paysage
réalisé par Amandine Kolly et Marcel Schiess.
Production Forum Transfrontalier Arc jurassien.
Exposition TranSMutations 1921-2021
Réflexions sur le Temps et les Arts
100ème anniversaire de TSM Assurances, La Chaux-de-Fonds
Espace TSM à La Chaux-de-Fonds
Une exposition composée par Marcel Schiess, directeur artistique et commissaire d’exposition, en collaboration avec Marie Beaumont, chargée de recherche et muséographie.
60 œuvres de 10 artistes, 6 semaines d’exposition, 9 conférences et débats, 2 hommages, 2 résidences d’artistes et 14 créations originales.
Réalisation d’un film de 5’30 L’Atelier d’Onelio Vignando à Paris diffusé lors de l’hommage à Onelio Vignando, MIH, La Chaux-de-Fonds, samedi 20 novembre 2021.
Un territoire, une rivière. Ni hommes, ni bêtes
Éditions A Plus Trois BSN Press Lausanne.
Direction de projet Saint-Ursanne Photographie
Conception, gestion et direction de la manifestation. Du 20 sept. au 5 oct. 2014.
Expositions des photographies de Monique Jacot Jura d’août 74; Sabine Guédamour Consolation et commande d’un travail photographique original de Thomas Brasey : Saint-Ursanne-Saint-Hipolyte sur le Doubs. Organisation d’une rencontre-débat avec Yves Petignat, journaliste au quotidien Le Temps.
Membre du Rotary Club de La Chaux-de-Fonds,
Membre de la Commission culturelle
Membre du comité directeur des JIMH Journées Internationales du Marketing Horloger, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Directeur artistique.
Co-fondateur, Président et responsable des projets culturels pour les JMH, Journées de la Métropole Horlogère, La Chaux-de-Fonds .
Label Métropole Horlogère
Concert du Solstice, le 21 décembre 2009, Salle de Musique à La Chaux-de-Fonds
Création d’un spectacle musical original en collaboration avec Claudio Chiacchiari, musicologue et directeur de ©Saisir le Temps.
Une réflexion autour du temps circulaire en musique, avec Louis Schwizgebel-Wang, piano ; le Quatuor Psophos ; Jacques Probst.
Photographes : Matthieu Gafsou, Milo Keller, Yann Amstutz.
Auteurs : Thierry Béguin, Sylvain Malfroy, Jean-Christophe Blaser, Christophe Brandt, Lada Umstätter, Marcel Schiess.
Partenaires : Institut neuchâtelois ; Institut suisse pour la Conservation de la
Photographie ; Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, le Club 44, et la collaboration du Musée de l’Élysée, un musée pour la photographie.
Co-fondateur du Forum Transfrontalier Arc jurassien, La Chaux-de-Fonds.
Secrétaire général, vice-président, Président ad interim, responsable éditorial.
Directeur de projet et membre du jury du concours de nouvelles littéraires sur le thème La Femme et le Temps, avec le Magazine FEMINA et Cartier Horlogerie. JIMH 2005.
Contact
Marcel Schiess
T. +41 79 240 33 67
contact@les-sorbiers-rouges.ch
Impressum
Direction éditoriale et rédaction : Marcel Schiess
Design et programmation : KOMBO.studio
Relecture et corrections : Guillaume Babey
© Les Sorbiers Rouges, Marcel Schiess, 2024
Le Locle, le 16 mai 1946.
Madame Vve. Marcel Dubois
Le Prévoux
Madame,
La longue maladie dont souffrait M. Dubois, les nouvelles que nous en avions ces dernières semaines ne nous laissaient pas beaucoup d’espoir de le revoir au Collège.
Nous aimions cependant penser que le mal lui laisserait encore quelques moments d’accalmie.
Notre vœu n’a pas été exaucé et son décès laisse l’école, comme sa famille, plongée dans une profonde tristesse.
Au moment où il s’en va, la Commission scolaire et la Commission de l’école de commerce tiennent à vous dire combien elles ont apprécié M. Dubois. Il fut un excellent maître. Il connaissait parfaitement la langue allemande et savait l’enseigner. Cette tâche, si ardue parfois, il l’a toujours remplie avec dévouement, conscience et savoir-faire. De plus, il a su gagner l’affection de ses élèves dont beaucoup sont devenus dans la suite de bons amis pour lui. Brisé par la souffrance physique et le deuil, il a fait vaillamment son devoir jusqu’au bout, laissant ainsi un bel exemple à tout son entourage, à notre jeunesse en particulier.
Dans les heures difficiles que vous passez, les autorités scolaires vous expriment, ainsi qu’à toute votre famille, leur très vive sympathie et souhaitent que le bon souvenir que laisse votre cher défunt à toute notre population, la reconnaissance des autorités, des élèves, de leurs parents, vous soient de quelque réconfort dans votre deuil.
C’est dans ces sentiments que nous vous prions d’agréer, Madame, nos salutations respectueuses.
Au nom de la Commission Scolaire :
Le Secrétaire
M.H Primault
Signature lisible
Le Président
Signature autographe, pas lisible
Au nom de la Commission
De l’École de Commerce :
Le Président
Signature autographe, pas lisible
Marcel-Henri Dubois parlait, lisait et écrivait le patois du Jura neuchâtelois.
Il note dans son cahier « A bâtons rompus No 3, en 1931 :
« Ce patois du Locle et de la Sagne que ma génération ignore complètement »
Pour Marcel-H. Dubois, le foyer c’est l’hoteau, la maison de la famille Dubois au Prévoux, qui doit son nom à un terme de patois :
3o Aussi, par conséquent, c’est pourquoi: Il était très avare, «djierè, a sn’aterma è n’i avai quasi gnyon, on ne l’ammâve pas», aussi, à son enterrement, il n’y avait quasi personne, on ne l’aimait pas (N Ch. de F.). Le lieutenant de police voulait que tout fût rangé et «le z ètsirle foûran dzère apohyî…» contre l’hotau, les échelles furent donc appuyées contre la maison (N Bér. Pat. neuch. 117).
Université de Neuchâtel, dialectologie :
Le « patois » neuchâtelois est un dialecte de la langue francoprovençale, l’une des trois langues traditionnelles de l’espace gallo-roman, avec l’occitan dans le Sud, et le français (langue d’oïl, avec ses dialectes) au Nord. Neuchâtel se trouve à la limite nord-est du francoprovençal, qui comprend toute la Suisse romande (sauf le Jura), une partie du Jura français, le Lyonnais, le Forez, la Savoie et la Vallée d’Aoste (carte).
Comme tous les dialectes, le parler francoprovençal de Neuchâtel se distinguait légèrement d’un village, d’une vallée à l’autre, sans que cela pose de difficultés pour la compréhension mutuelle (carte).
Les derniers locuteurs du francoprovençal neuchâtelois ont malheureusement disparu dans les années 1920. Peu avant, conscient de sa disparition imminente, un groupe d’intellectuels et patoisants neuchâtelois a essayé de « sauver les meubles », en publiant un volume souvenir, contenant tous les textes en patois neuchâtelois qu’ils avaient pu rassembler. Ce volume a été publié à Neuchâtel en 1895; il se trouve dans toutes les bonnes bibliothèques du canton.
Ci-dessous, nous reproduisons le début d’un récit en patois de Boudry, rédigé par L. Favre, président du Comité du patois de la Société cantonale d’histoire et d’archéologie, avec sa traduction en français régional.
Voir le texte ment. : http://www5.unine.ch/dialectologie/NE_Presentation.html
Abram-Henri Dubois, né le 6 juillet 1858, l’état-civil indique le 26 juin, épouse Louise-Marie Simon-Vermot, née le 3 juin 1858, fille de Lucien, de Montlebon (Doubs, France), n’eurent point d’enfants, mais m’adoptèrent à la mort de mon père William, et furent mes parents, dont je vénère et bénis la mémoire tous les jours. Le numéro 73 de la Rue des Envers fut leur domicile de 1894 au 20 juillet 1930. Ma mère adoptive fut enterrée le jour de Noël 1918 (morte à 60 ans).
Celui que nous avons toujours appelé « Grand-Papa » par reconnaissance y fut veuf de 1918 à 1930, mais trouve à notre foyer et au contact de nos deux enfants des affections chaudes, un intérêt toujours en éveil. Dans mes « A bâtons rompus », j’ai essayé de faire revivre cette grande figure. Cher et bon Abram-Henri !
« Cet homme auquel je voue un véritable culte, une reconnaissance renouvelée à mesure que mes enfants grandissants attendent de moi davantage – l’enfant ne vivra pas de pain seulement…le cœur veut sa nourriture, l’esprit aussi.
Votre grand-papa ne m’a laissé manquer de rien, j’ai pris à son contact de grandes, de belles leçons d’énergie, de complaisance, de charité pratiquée sans parler, de dévouement, d’abnégation pour tous ceux qui avaient/auraient besoin d’aide.
Il aurait pu m’asseoir à l’établi, me faire quitter définitivement l’école. Il ne l’a pas fait.
Je suis bien certain que jamais pensée de lucre ne l’a effleuré à la croisée de « mes chemins ».Un grand cœur
Un caractèreUn homme aux réactions vives, promptes, trop rudes souvent (un ressort qui se détend soudain et vous saute à la figure). »
Note de Marcel Dubois : « 105 kilos à 70 ans ! »
Faire-part de la mort d’Abram-Henri Dubois : « Non pour être servi, mais pour servir »